La Franc-Maçonnerie: histoire et obédiences
L’histoire de la Franc-Maçonnerie est si riche et couvre une géographie si vaste et une période si longe qu’elle varie selon les sources. De plus, à la mesure que la Franc-Maçonnerie est devenue une institution d’envergure mondiale, certains regroupement fédératifs, nommés obédiences maçonniques, se sont développés et ont adopté leur propre variation des principes fondamentaux de la Franc-Maçonnerie.
Voici quelques extraits de Wikipédia qui offrent un excellent sommaire de l’histoire de la Franc Maçonnerie et de ses obédiences.
La Franc-Maçonnerie semble apparaître en 1598 en Écosse (Statuts Schaw), puis en Angleterre au XVIIe siècle. Elle se décrit, suivant les époques, les pays et les formes, comme une « association essentiellement philosophique et philanthropique », comme un « système de morale illustré par des symboles » ou comme un « ordre initiatique ». Organisée en obédiences depuis 1717 à Londres, la Franc-Maçonnerie dite « spéculative » — c'est-à-dire philosophique — fait référence aux Anciens devoirs de la « maçonnerie » dite « opérative » anglaise formée par les corporations de bâtisseurs. Elle puise ses sources dans un ensemble de textes fondateurs rédigés entre les XIVe et XVIIIe siècles.
Le 24 juin 1717, jour de la fête de la Saint Jean, quatre loges londoniennes (« L’Oie et le Grill », « Le Gobelet et les Raisins », « Le Pommier » et « La Couronne ») se réunirent dans la taverne à l'enseigne « The Goose and Gridiron » et formèrent la première Grande Loge, la « Grande Loge de Londres et de Westminster ». C'est dans une large mesure à partir de cette grande loge que la Franc-Maçonnerie se répandit en une vingtaine d'années dans toute l'Europe puis progressivement dans l'ensemble des colonies européennes, en Amérique d'abord, puis en Australie, en Afrique et en Asie. Des loges furent notamment fondées en Russie (1717), en Belgique (1721), en Espagne (1728), en Italie (1733), en Allemagne (1736). De nouvelles grandes loges apparurent par la suite : la Grande Loge d'Irlande (1725), la Grande Loge d'Écosse (1736) ou la Grande Loge de France (1738).
Bien que les premières véritables loges de Francs-maçons, distinctes des corporations, soient apparues au XVIIe siècle, la Franc-Maçonnerie a toujours ajouté à cette origine historique une origine légendaire et symbolique plus ancienne, support du travail initiatique de ses membres. Les premiers francs-maçons positionnaient symboliquement cette origine mythique aux origines de la maçonnerie elle-même (comprendre aux origines de l'art de bâtir). Dans un siècle où la paléontologie n'existait pas encore, il fut tout naturel pour eux de placer cette origine à celle de la construction du temple de Salomon. Vers 1390 déjà, le « Manuscrit Regius », qui décrivait les usages des maçons anglais, plaçait emblématiquement leur corporation sous l'égide d'Euclide et de Pythagore, pères de la géométrie.
La Franc-Maçonnerie prodigue un enseignement progressif à l'aide de symboles et de rituels. Elle encourage ses membres à œuvrer pour le progrès de l'humanité, tout en laissant à chacun le soin d'interpréter ses textes. Sa vocation se veut universelle, bien que ses pratiques et ses modes d'organisation soient variables selon les pays et les époques. Elle s'est structurée au fil des siècles autour d'un grand nombre de rites et de traditions, ce qui a entraîné la création d'une multitude d'obédiences, qui ne se reconnaissent pas toutes entre elles.
Au XVIIe siècle, les rituels maçonniques, beaucoup plus simples que ceux du siècle suivant, n'étaient pas censés être écrits et n'étaient jamais imprimés. Ils ne sont plus connus de nos jours que grâce à un très petit nombre de notes manuscrites ayant échappé à la règle et au temps, ainsi que par quelques anciennes divulgations. Cependant, dès les années 1740, on voit apparaître de nouvelles divergences, à côté des rituels traditionnels. Cette multiplication des rituels maçonniques aboutit à diverses initiatives visant à normaliser les pratiques et à les rassembler en ensembles cohérents et stables : les « rites » maçonniques. Les plus connus à travers le monde sont le Rite émulation, le Rite écossais ancien et accepté, le Rite d'York et le Rite français. Un peu plus d'une dizaine d'autres, d'ancienneté et de notoriété diverses, sont suivis à travers le monde. Les différences entre tous ces rites sont généralement minimes en ce qui concerne les principes fondamentaux de la Franc-Maçonnerie, et ne deviennent substantielles qu'au niveau de pratiques additionnelles et facultatives.